piéton, onne
nm et nf (pié-ton, to-n')
- 1Celui, celle qui va à pied.
J'ai toujours vu ceux qui voyageaient dans de bonnes voitures bien douces, rêveurs, tristes, grondants ou souffrants, et les piétons toujours gais, légers et contents de tout
. [Rousseau, Émile, ou De l'éducation]Mais que Philis, qui longtemps fut piétonne, Ait des maux de coeur, des hoquets....
[Pannard, Oeuv. t. III, p. 338]C'est le piéton modeste, un bâton à la main, à qui la rêverie abrége le chemin
. [Delille, Les jardins ou L'art d'embellir les paysages]Familièrement. Un bon piéton, un homme qui marche bien.
Tudieu ! madame, vous êtes une excellente piétonne
. [Mme Devallivon, Misanthr. et repentir, III, 5]Adjectivement et par plaisanterie.
Or donc, la piétonne ambassade De chez Latin, en cavalcade, Revint, chacun des mieux montés
. [Scarron, Virgile travesti] - 2 Terme d'administration. Facteur rural, messager qui fait à pied le service de la poste dans les communes rurales.
- 3Anciennement, soldat d'infanterie, fantassin.
Polybe, après avoir marqué que la paye journalière des piétons était d'un peu plus de trois sols, ajoute que celle des centurions était de six sols et demi
. [Rollin, Histoire ancienne]
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4 nf Piétonne, la sauterelle née depuis peu et qui est sans ailes.
Les sauterelles se sont abattues sur tous nos centres de culture, et, dans quelques semaines, nous aurons peut-être à lutter contre leur progéniture : les piétonnes, dont tout le monde connaît la voracité. [De Priztbuer, gouverneur de la Nouvelle-Calédonie, Journ. offic. 1er juill. 1876, p. 4748, 3e col.]
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